La mention « photographie retouchée » obligatoire pour les photographies à usage commercial

Et voilà, maintenant avec le décret dit « de contrôle de Photoshop », toutes les photographies à usage commercial devront porter obligatoirement la mention « photographie retouchée ». En ligne de mire essentiellement l’impact que cela peut avoir sur « les troubles du comportement alimentaire » chez les jeunes.

Il s’agit en effet, de rappeler que le parfait n’existe pas. A ce sujet-là, il faudrait aussi expliquer que le parfait, comme le beau n’est qu’une notion subjective voire commerciale, mais cela risque d’être plus difficile et un peu long.

Donc le décret, initié par la ministre de la Santé Marisol Touraine, oblige les photographies à usage commercial à obligatoirement apposer la mention « photographie retouchée ». Il concerne donc tous les clichés où une silhouette aura été retravaillée à l’aide d’un logiciel de retouches d’images. Ce décret est la continuité de la « loi mannequin » de 2016, visant à écarter les modèles trop maigres des podiums. L’image de ces filles ne doit pas servir d’exemple à des filles susceptibles de tomber dans l’anorexie.

Il était en effet, plus qu’urgent, de clairement préciser que la silhouette affinée, sans aucune anomalie, ni boutons ou cicatrices, est un résultat quasi-impossible à atteindre. Cependant, le décret ne concerne pas le visage, qui va rester le symbole de la puissance des cosmétiques dans notre monde.

Cette mesure était attendue en France, et de nombreux publicitaires avaient déjà communiqué sur le fait qu’ils ne travaillaient plus avec des photos de modèles retouchés. D’ailleurs, la tendance au « naturel » semble s’installer progressivement et quelques personnalités du monde de la mode, de la musique, du cinéma ou de la télévision l’ont adopté au risque de « choquer » certains admirateurs.

Avec ce décret, la France ne fait pas œuvre de précurseur, car de nombreux pays comme la Belgique, L’Italie par exemple ont déjà adopté des mesures similaires.

Il faut bien en effet légiférer, car il n’est pas arrivé le jour, où l’industrie de la mode laissera les stylistes habiller la personnalité, et ne célébrera plus la liberté en imposant des codes vestimentaires.

Crédit photo : Scènes de vie

 

 

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