C’est le résultat d’une logique implacable, que l’Insee dévoile dans une étude. La fermeture de près des deux-tiers des maternités en 40 ans, a pour conséquence le regroupement des 784 000 naissances de 2016 sur seulement 2 800 communes.
L’Insee précise même, que la quasi-totalité des naissances, se répartit sur 500 maternités, et le chiffre précis est de 99,6 %. En fait, 4 bébés sur 5 se répartissent sur 200 communes françaises. Rappelons, que la France compte 35 900 communes françaises, et donc seules 2 800 ont vu naître un bébé.
Comme on peut s’en douter, Paris est la commune où le nombre de naissances est le plus élevé avec 42 000 bébés déclarés en 2016, puis vient Toulouse avec 15 000 naissances, Marseille 14 000, et Lyon 10 000.
Une fois ces chiffres exposés, l’étude s’attache à repérer d’éventuelles conséquences. Par exemple, la baisse du nombre de naissances dans les communes de moins de 10 000 habitants, qui se reporte sur les structures hospitalières des communes de plus de 50 000 habitants, dont le chiffre est en augmentation.
Autres conséquences, seuls trois bébés sur dix sont nés dans la commune de résidence de leur mère. Cependant, dans la grande majorité (environ 87 %), ils naissent dans le département de résidence, et dans des structures d’accueil dont la taille a globalement augmentée.
Par contre, bonne nouvelle, le temps d’accès médian observé pour s’y rendre est resté stable. La moitié des femmes, mettent moins de 17 minutes pour aller accoucher.
Au milieu de toutes ces évolutions, les accouchements hors d’un hôpital ou d’une maternité continuent de rester particulièrement rares. On compte 5 000 naissances de ce type en 2016, ce qui correspond à 0,6 %. Il est à noter, dans ce contexte que pour neuf cas sur dix, les mères ont alors bénéficié de l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme. Ces « cas » devenus rares ont plus souvent lieu dans les petites agglomérations.
Enfin, l’Insee rappelle qu’avec 784 000 bébés nés en France en 2016, ce sont 15 000 naissances de moins qu’en 2015.
Crédit photo : O fil