La société est comme nous, il y a des choses qu’elle supporte à certains moments, et puis plus à d’autres. Actuellement, ce sont entre autres les marques de machisme trop évident. A Madrid, on est par exemple, parti en guerre contre le « manspreading », cette manie qu’ont certains hommes d’écarter outrageusement les jambes dans les transports publics.
C’est le Parti Podemos, qui est à l’origine de l’initiative. Il vient de déposer une proposition de loi devant le Parlement de la région de Madrid, pour que la campagne lancée par la mairie de la ville et l’entreprise des transports municipaux contre le manspreading, soit étendu à l’ensemble de la région. En cela, Podemos rejoint le Parti d’extrême gauche de la CUP , qui a proposé une campagne identique.
On va donc voir apparaître dans la pourtant très machiste Espagne, un nouveau symbole, qui interdit le manspreading dans le métro. Cette interdiction va s’ajouter à celle de fumer, aux obligations de laisser sa place dans le bus aux femmes enceintes et aux personnes handicapées, d’écouter de la musique sans écouteurs, de parler trop fort au téléphone.
Au niveau mondial, ce n’est pas vraiment une première, car le métro de New-York a déjà fait une campagne sur le même thème, il y a trois ans. Elle a été suivie par d’autres villes au Japon et en Pennsylvanie.
En France, on se souvient que le collectif Osez le féminisme avait lancé le hashtag #Takebackthemetro en 2014. A l’occasion, elle a créé un visuel avec le même code que la RATP, mais celle-ci n’a pas jugé utile de l’utiliser. La réglementation prévoit déjà que chacun ne doit occuper seulement que son siège.
Encore une fois, il apparaît dommage de devoir légiférer, sur ce qui devrait être tout simplement que du maintien, et du savoir-vivre. Une version plus moderne dirait, un peu de « sse-cla » et un peu de « respect pour mademoiselle ».
Crédit photo : WNCY New York Public Relation