Françoise Nyssen, la passion culturelle a la tête du ministère de la Culture

Parmi les différents ministères, s’il y en a un qui se trouve toujours très rapidement sous le feu des projecteurs et suscite des commentaires, c’est bien celui de la culture. Cette fois, nous n’avons pas eu le droit à une célébrité, ni à un nom particulièrement médiatique. En effet, c’est Françoise Nyssen, éditrice et patronne de la maison d’édition d’Actes Sud qui devient ministre de la Culture.
Comme son nom l’indique, elle est belge de naissance, et elle est née le 9 juin 1951. Elle fait ses études au lycée français de Bruxelles, puis elle s’oriente vers des études de biologie moléculaire, qu’elle cesse pour se tourner vers l’urbanisme. Au début des années 70, elle quitte Bruxelles pour Paris.
En 1978, elle est dans le sillage de papa, Hubert Nyssen quand celui-ci lance son projet de maison d’édition, Actes Sud à Arles. La maison d’édition prend de l’ampleur.
Le décès du père en 2011, propulse Françoise Nyssen, à la tête de la maison d’édition et la progression va continuer. Elle peut se targuer d’être l’heureuse éditrice de trois Prix Goncourt (Laurent Gaudé, Jérôme Ferrari et Mathias Enard), et de deux prix Nobel de littérature (Imre Kertész et Svetlana Alexievitch). Elle réalise quelques « bons coups », en éditant la série de polars suédois « Millenium », imaginée par Stieg Larsson et poursuivie par David Lagercrantz, ou du best-seller mondial « Le charme discret de l’intestin » de l’Allemande Giulia EndersEngagée. Sans oublier, les quelques prises de risque avec des auteurs comme l’Algérien Kamel Daoud, le Britannique Salman Rushdie, la Turque Asli Erdogan ou l’Américain Paul Auster.
Autant dire, qu’en matière de culture, elle s’y connaît, car elle a, la connaissance du milieu culturel et de ses arcanes. Cette passionnée de musique, est l’un des membres-fondateurs de l’association culturelle du Méjan, dont le but est aussi, d’organiser des concerts, des expositions, des rencontres littéraires, cinématographiques au Passage du Méjan à Arles qui est son lieu de vie et le siège social des éditions.
Il est bon d’ajouter, qu’en 2014, elle crée avec son mari Jean-Paul Capitani, directeur du développement du groupe Actes Sud, l’école du Domaine du possible à Arles. École, qui s’appuie sur les méthodes et les modèles des écoles Freinet ou Montessori, et qui met l’accent sur la coopération et la bienveillance.
Souhaitons autant de réussite à Françoise Nyssen, pour qu’elle continue à être, à sa façon une artiste de la propagation culturelle, car rappelons que la culture n’est pas simplement un talent mais d’abord une passion.

Crédit photo : Françoise Nyssen

 

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