La fécondité a continué de baisser en France en 2016

Actuellement, l’Insee sort une série de chiffres sur la démographie et la population française. On a ainsi appris, que la France comptait 66,9 millions d’habitants au 1er janvier 2017, ce qui fait 265 000 personnes en plus sur un an. L’Insee révèle aussi une nouvelle baisse des naissances. Ces chiffres sont intéressants, car ils permettent parfois de moduler des affirmations et des déclarations excessives ou partisanes.
Durant l’année 2016, il a été recensé 14 000 naissances en moins. Ce n’est pas un phénomène complètement nouveau, car l’année précédente, une baisse de 20 000 naissances a également été recensée. Nous assistons donc à une diminution de la fécondité pour la deuxième année consécutive en France. Celle-ci ne cesse de descendre, elle passe à 1,93 enfant par femme contre 1,96 en 2015 et 2 en 2014.

Cette tendance, sur les deux dernières années, fait suite à huit années de relative stabilité. Il faut donc pour expliquer la progression de la population se tourner essentiellement vers ce que l’on appelle solde naturel, c’est-à-dire que le nombre de naissances ayant été supérieur de 198 000 à celui des décès. Cependant, cet écart est le plus faible enregistré depuis 40 ans.

Les raisons de cette baisse des naissances, sont explicables tout simplement par le fait que le nombre de femmes susceptibles d’avoir des enfants de 20 à 40 ans est en régression depuis le milieu des années 90. Les femmes nées durant le baby-boom sortent progressivement de cette tranche d’âge.
L’Insee fait tout de même remarquer, que « la fécondité reste malgré tout élevée en France » surtout si on la compare aux autres pays de l’Union européenne. En 2015, c’était le pays le plus fécond, précédant l’Irlande (1,94 enfant par femme) et loin devant le pays le moins fécond, le Portugal avec 1,3 enfant par femme.
L’Insee, dans son analyse, nous informe qu’en 2016, l’espérance de vie est toujours plus forte pour les femmes avec 85,4 ans, que pour les hommes avec 79,3 ans. Le nombre de décès a diminué de 7 000. Cependant, on reste plutôt dans une tendance à la hausse depuis les années 2000, due à l’arrivée aux âges de forte mortalité des premières générations du baby-boom.
Du côté des mariages, on en dénombre 235 000 en 2016, ce qui correspond à une stabilité par rapport à 2015. On notera avec 7 000 mariages, une nouvelle diminution des unions entre personnes de même sexe (7 500 en 2015 et 10 522 en 2014).

 

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