A première vue, cela pourrait faire penser à un épisode d’une guerre pour la garde d’un enfant. Un père signale que son ex-compagne nourrit mal leur enfant. La justice américaine s’empare de l’affaire, et poursuit la mère pour avoir mis la vie de son bébé de 11 mois en danger en lui infligeant un régime alimentaire trop strict.
La mère de famille est vegan, et elle suit un régime particulièrement strict. Il semblerait qu’elle fasse suivre ce régime aussi à son enfant, en lui donnant à manger que des petites quantités de fruits et des noix. Pour l’enfant, ce régime s’avère terrible, et à cause de la malnutrition, ce dernier présentait un retard au niveau de son développement physique et des problèmes moteurs, particulièrement au niveau des mains. Le petit enfant, souffrait par ailleurs de graves irritations cutanées, qui auraient pu causer une septicémie.
Le premier signe de dégradation, repéré par la tante de la victime, est une « éruption cutanée sévère » imputée à son alimentation atypique. Ce sont des lésions importantes qui empêchaient le bébé de « se servir de ses mains ». En outre, la belle-sœur d’Elizabeth Hawk a évoqué des troubles du développement, et de la croissance chez l’enfant de 11 mois.
Il convient maintenant de déterminer dans quelle mesure le régime alimentaire est la cause de ces troubles constatés. On peut tout de même rappeler que dans un premier temps, les besoins d’un enfant en pleine formation, et un adulte ne sont pas vraiment les mêmes, de plus, il est difficile de cerner chez un tout petit sa tolérance à une alimentation végétalienne. Parmi les risques encourus, une spécialiste cite une ostéoporose précoce et un état dépressif avancé.
En attendant, Outre-Atlantique, le cas de ce bébé de 11 mois a été signalé aux services de protection de l’enfance. Un médecin a été mandaté par les services sociaux pour examiner la victime. Il a assuré, selon CBS, que l’absence de traitement des lésions cutanées de l’enfant était « inhumain ». De son côté, la mère a toujours dit qu’il s’agissait de simples allergies.
Dans l’attente d’un éventuel procès, le bébé de moins d’un an a été retiré à sa mère, et placé chez son père.
Crédit photo : Fabrizio Malisan