C’est la Fashion Week à Paris, pour certains et certaines, c’est un moment important, pour d’autres une futilité dont on se passerait bien. Cependant, dans tous les cas, on ne peut pas ignorer le poids de la couture dans l’économie française.
Les professionnels de la mode ont voulu cette année faire prendre conscience des enjeux en cours, et pour la première fois, les fédérations de la couture, et du prêt-à-porter tenaient une conférence de presse pour donner les chiffres-clés de la mode.
Pour cette conférence, ils se sont appuyés sur une étude réalisée pendant deux ans par l’IFM (Institut français de la mode), et pilotée par l’économiste Franck Delpal. Cette étude, révèle que l’industrie de la mode (au sens large) reste un domaine particulièrement important pour la France, d’une part, en terme de résultats économiques bruts, et d’autre part, en terme d’image dont les retombés et les bénéfices sur les autres secteurs sont difficilement quantifiables.
L’industrie de la mode représenterait 150 milliards d’euros de chiffre d’affaires (dont 33 milliards à l’export), et un million d’emplois (580 000 personnes en lien direct). Dans ce cas précis, il ne faut oublier les 1,2 milliard d’euros de retombées économiques générées par les Fashion Weeks de Paris. Autre donnée fort intéressante, sur les 300 défilés qui ont lieu annuellement dans la capitale, 50 % sont ceux de marques étrangères, quant à Londres, par exemple, cette proportion atteint seulement 3 %. Ce qui a fait dire à Anne Hidalgo et Ralph Toledano, le président de la Fédération de la couture, « la mode à Paris, c’est la Silicon Valley de la France »
Ralph Toledano n’en reste pas là, et persiste, il déclare le domaine de la mode, et de la couture sont « plus important même que l’aéronautique et l’automobile ».
Crédit photo : Alexandre Fumeron