Isabel dos Santos : la femme la plus riche d’Afrique

Elle s’appelle Isabel dos Santos, et elle a été nommée à la tête du conseil d’administration de la Sonangol, la société nationale des hydrocarbures. Elle se retrouve aux commandes d’une société qui a présenté un chiffre d’affaires de 40 milliards de dollars en 2013. Cela complète une fortune estimée, à 3 milliards d’euros. Les Angolais la surnomment la « Princesse « , c’est la femme la plus riche d’Afrique.

Tout ceci ne doit rien au hasard, Isabel dos Santos est la digne fille de son père, en l’occurrence le président angolais José Eduardo dos Santos. Son parcours est une trajectoire de réussite, née à Bakou en Azerbaïdjan soviétique, où son père avait suivi des études d’ingénieur, sa mère est championne d’échecs. Elle a grandi à Londres, où elle a étudié l’ingénierie mécanique au King’s Collège. Elle est mariée au riche collectionneur d’art congolais Sindika Dokolo, avec qui elle a eu trois enfants.

Elle est surtout devenue, une « business woman » en rachetant à 24 ans, un restaurant. Cependant, c’est en 1999, que les choses sérieuses commencent en remportant un appel d’offres lui permettant de contrôler Unitel, le premier opérateur de téléphonie mobile du pays.

Depuis, son empire financier s’est agrandi, au Portugal, Isabel dos Santos a massivement investi, puisqu’elle contrôle 19 % de BPI, la quatrième banque de l’ancien pays colonisateur. Elle possède également des actions dans plusieurs sociétés, dont 10 % dans Zon Multimedia, spécialisée dans les télécommunications.

Néanmoins, il ne faut pas oublier dans cette magnifique success-story, que L’Angola, figure à la 163e place sur 167 au classement de Transparency Internationnal, concernant sa gestion opaque et son haut niveau de corruption. La présence de papa, a aussi très certainement aidé, et fait d’ailleurs dire à Rafael Marques, journaliste et président de l’ONG anticorruption Maka Angola, « cette décision est purement dictatoriale, s’est-il emporté. Cet acte de népotisme est illégal et nous allons le contester devant les tribunaux. Entre cette entreprise publique, que sont la Sonangol et les multiples sociétés dirigées par Isabel dos Santos, il y a d’importants risques de conflits d’intérêts ».

 

Crédit photo :  Lamar Walter

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