Quand on parle de zone d’ombre chez un homme politique, on imagine très souvent de ténébreuses affaires de corruption, de trafic d’influence ou de détournements de fonds. On en oublierait presque que l’homme politique est aussi un personnage qui a une famille à protéger d’une pression médiatique devenue incessante.
Dans la famille Chirac, il a fallu protéger la fille aînée qui vient de décéder à l’âge de 58 ans. Elle était atteinte, d’anorexie mentale, cette maladie a été, selon l’ancien président de la République « le drame de sa vie ».
Pour la fille aînée de Jacques Chirac, née le 4 mars 1958, la maladie avait commencé en 1974, suite à une méningite, et l’avait amené à faire une quinzaine de tentatives de suicide. Elle est restée loin du regard public, protégée par ses parents, et éviter tout débordement médiatique autour de sa personne. Laurence était donc peu connue des Français, à la différence de sa cadette Claude, devenue la conseillère de son père dès 1989.
« On a essayé, avec des gens gentils, de l’occuper à un semblant de travail, même non rémunéré…mais il n’y a rien à faire » a souvent déploré Jacques Chirac, qui a longtemps déjeuné chaque jour avec Laurence, à la demande des médecins.
Évidemment très sensible au problème, et pour répondre au besoin de « dialogue, d’écoute » des familles, la fondation de Bernadette Chirac avait financé la « Maison de Solenn » à Paris, première structure pluridisciplinaire en Europe tournée vers la prise en charge des troubles de l’adolescence.
Crédit photo : Flashback