Dans le calme qui lui appartient, le Sénat a voté, ce samedi 21 novembre, la réduction à 5,5 % (au lieu de 20 %) des protections hygiéniques féminines. C’est ce que l’on a appelé « taxe tampon ».
C’est par un vote à main levée que les sénateurs ont adopté, contre l’avis du secrétaire d’État au Budget Christian Eckert, et celui du rapporteur général Albéric de Montgolfier (Les Républicains), une série d’amendements en ce sens. Pour pouvoir entrer en vigueur, ces décisions doivent encore être approuvées par l’Assemblée nationale lors de la deuxième lecture du projet.
On se rappelle que la première lecture du texte à l’Assemblée a donné lieu à des discours, et des prises de positions savoureuses, qui ont fait la joie des internautes et de différents chroniqueurs. L’Assemblée avait finalement rejeté l’amendement prévoyant la baisse de TVA sur les protections féminines. Le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, avait indiqué qu’il ne souhaitait « pas bouger sur les taux de TVA » dans le cadre du projet de budget pour 2016.
Un collectif baptisé «Culotte Gate», qui lutte contre la surtaxation des tampons et produits d’hygiène féminine, a mené depuis novembre des actions, comme envoyer des culottes tachées de rouge à François Hollande, Manuel Valls, et à des ministres. Le 11 novembre dernier, une centaine de féministes ont protesté dans la rue pour que les produits d’hygiène féminins soient considérés comme de premières nécessités.
On espère que la raison l’emportera, et qu’une séance calme, et sans allusions graveleuses et faciles cette fois, pourra permettre de faciliter le quotidien de nos concitoyennes.
Crédit photo : James Talis