Sepp Blatter n’étant plus à la tête de la FIFA, la bataille fait rage pour sa succession. Michel Platini apparaît aux yeux des Européens comme le favori. Mais il va lui falloir convaincre les confédérations non européennes qui verraient bien, par exemple, l’Afrique présenter son propre candidat ou plutôt sa candidate.
Alors que l’Europe dispose de 53 voix au comité exécutif de la FIFA, l’Asie en compte 46 et l’Afrique 54, ce qui en fait le continent le mieux représenté. C’est pour cela que le nom de Lydia Nsekera a été évoqué. Et ce n’est pas un hasard au vue du parcours de cette Burundaise de 48 ans, économiste de formation. Présidente de la Fédération burundaise de football (FFB) entre 2004 et 2012, Lydia Nsekera est devenue membre de la commission d’organisation des tournois olympiques au sein de la FIFA entre 2006 et 2008 et du comité d’organisation de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2008, elle a intégré le Comité international olympique (CIO) en 2009. Depuis 2011, elle siège à la Commission du football féminin et de la Coupe du monde féminine et enfin Lydia Nsekera est entrée dans l’histoire de la FIFA en devenant, en 2013, la première femme élue au comité exécutif de l’instance.
Un parcours donc impressionnant pour celle qui lutte pour faciliter l’accès des pelouses aux femmes depuis les années 1990. Son élection à la plus haute fonction de la FIFA est, tout de même, loin d’être acquise. Mais si une Africaine prenait la tête de la FIFA, cela constituerait un message fort, susceptible de redorer une image d’organisation patriarcale et très fortement opaque. Lydia Nsekera devra cependant démontrer qu’elle n’est pas qu’un « symbole » mais une dirigeante capable d’impulser une nouvelle gouvernance.
Crédit photo : Canada Soccer