Alors que la Coupe du monde féminine de football a commencé samedi au Canada, l’instance internationale de football, a transmis un document officiel assez étonnant à toutes les équipes qui participent à la compétition. La Fifa se réserve en effet le droit de pratiquer des tests de féminité pendant toute la durée de la compétition afin de vérifier que les filles ne soient pas des hommes !
La démarche semble pour le moins curieuse car elle est basée sur des « doutes visuels », le test porte d’abord sur les caractéristiques physiques des joueuses. Trop musclées, trop grandes, trop fortes sur le terrain, elles pourraient être contrôlées. Pas pour des soupçons de dopage, mais pour être sur que leur identité biologique corresponde bien à celle d’une femme.
Du coup, les bonnes performances peuvent sembler suspectes surtout si la joueuse apparait aussi masculine. En cas de doute, un médecin peut être amené à prélever alors de la salive pour mesurer son taux de testostérone, même si scientifiquement, le taux de testostérone ne prouve absolument rien. Pourtant, la Fifa prévoit d’exclure les soi-disant tricheuses à moins qu’elles ne se fassent traiter chimiquement ! Le risque est de générer un doute systématique et que d’un joueur qui court et joue de manière exceptionnelle, on va dire ‘qu’il joue bien et qu’il est en forme », mais pour une joueuse ce sera plutôt, « elle est un peu trop masculine ».
Parions que les athlètes femmes vont tout faire pour apparaître féminines et même « sexy » quant à la Fifa, elle semble plus pointilleuse sur le sujet que sur son fonctionnement interne.
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