Dans la série, les traditions se perdent ou évoluent, l’université d’Oxford vient de nommer une femme à sa tête. C’est une grande première après près de huit siècles d’existence. Louise Richardson, âgée de 57 ans va remplacer l’actuel vice-chancelier d’Oxford pour un mandat de sept ans.
Née en Irlande, Louise Richardson qui dirige actuellement l’université de St Andrews en Écosse, a étudié l’histoire à Dublin et les sciences politiques en Californie avant de faire un doctorat à l’université d’Harvard. Marquée par la guerre civile en Irlande et notamment par le « Bloody Sunday » de 1972, elle s’est intéressée à la violence d’État et au terrorisme, cette dernière discipline devenant sa spécialité. Elle a publié un livre qui fait autorité sur la question en 2006, What terrorists want (ce que veulent les terroristes).
C’est bien elle, Louise Richardson en tant que vice-chancelière (le poste de chancelier est juste honorifique) qui présidera, à partir du mois de janvier 2016, la plus ancienne et plus prestigieuse université britannique. L’université d’Oxford accueille près de 22 000 étudiants, elle fonctionne avec un budget de plus de 1,6 milliard d’euros et a donné, entre autres, trente Premiers ministres au Royaume-Uni. Ce même établissement où les jeunes filles n’ont été admises que dans le dernier quart du XIXe.
Cinq mois après Libby Lane, première femme sacrée évêque en Angleterre, voilà donc une avancée de plus pour les femmes, outre-Manche.
Crédit photo : Sylvain Béragnes