« On ne choisit pas sa famille » cet adage est bien connu. Depuis quelques années, l’actrice Agnès Soral y est confrontée. Elle publie un livre intitulé « frangin » pour décrire le désespoir dans lequel l’a plongé la dérive antisémite de son frère Alain.
Agnès Soral est devenue célèbre grâce notamment à son rôle dans l’immense succès « Tchao Pantin » depuis elle alterne les écrans de cinéma et les planches du théâtre. Ces dernières années, son nom est devenu synonyme en France d’antisémitisme, de racisme et de xénophobie à cause de son frère, le polémiste d’extrême droite Alain Soral, et pourtant, elle ne partage en rien ses idées. Paradoxalement « Soral » n’est pas exactement son vrai nom, mais un pseudonyme utilisé aussi par son frère pour vendre ses premiers livres qui n’avaient alors rien de sulfureux.
Elle s’interroge sur les causes des dérives de son frère en revenant d’une part sur son incursion dans une secte, d’autre part sur sa brouille avec Hector Obalk (ami de confession juive) qui tirera seul les bénéfices d’un livre sur les mouvements de mode écrit pourtant ensemble, et enfin l’échec d’un film vécu comme le rejet d’un milieu où il imagine une communauté d’intérêt juif. A cela, se rajoute peut-être un manque d’estime de soi, et surtout un besoin énorme de reconnaissance.
Elle n’a plus de contact avec son frère, mais elle veut contribuer à aider les gens qui le suivent à ouvrir les yeux.
Crédit photo : J-F Marucci