Lors du Congrès mondial de lutte contre le cancer, qui se tenait à Melbourne le mercredi 3 décembre, l’Organisation mondiale de la santé a fait part de ses nouvelles recommandations pour la prévention du papillomavirus auprès des jeunes filles.
Sachant que le papillomavirus humain (VPH) est responsable à 99% des cancers du col de l’utérus, l’OMS recommande l’utilisation du vaccin auprès des jeunes filles à partir de l’âge de 9 ans. Aujourd’hui effectué en trois injections, l’OMS ne recommande plus que deux doses pour le vaccin, jugées suffisantes et aussi efficaces.
En abaissant l’âge de la vaccination, l’institution espère ainsi vacciner et protéger plus de jeunes filles dans le monde. « La combinaison d’outils plus efficaces et accessibles pour prévenir et traiter le cancer du col de l’utérus va contribuer à alléger le coût de la santé, en particulier dans les pays à bas revenus » a remarqué Nathalie Broutet, épidémiologiste à l’OMS. Les injections sont donc aujourd’hui préconisées chez les enfants de 9 à 13 ans alors qu’elles étaient préconisées chez les 11-14 ans auparavant.
En France, le cancer du col de l’utérus provoque plus d’un millier de décès chaque année. Le Haut Conseil de la Santé Publique avait déjà préconisé peu de temps après la rentrée scolaire la vaccination à l’école à partir de l’âge de 9 ans. Cette nouvelle application fait suite à la baisse du taux de vaccination en France au cours de l’année 2013, 20% des jeunes filles de 16 ans étaient protégées contre 27% en 2012. Néanmoins, il faut noter que la couverture vaccinale est bien plus importante dans les pays où les injections se font plus tôt, comme au Royaume-Uni et en Australie.
Crédits photo : Alain Grillet Sanofi Pasteur