La récente remise en cause des pilules de nouvelles générations semble avoir profondément modifié les habitudes de contraception. Si le net recul des ventes de pilules 3ème et 4ème générations au profit des 1ère et 2ème générations était prévisible, le recours accru des femmes à des moyens de contraceptions qui restaient jusqu’à présent marginaux, comme le stérilet au cuivre par exemple, dénote, selon l’ANSM, d’une réelle volonté de se prémunir contre les dangers des contraceptifs oraux combinés (COC).
Et en effet, d’après le nouvel état des lieux réalisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament, les habitudes de consommations des contraceptifs oraux ont très largement diminué depuis l’affaire des pilules de nouvelles générations. Se basant sur une étude comparant l’évolution de la consommation de contraceptifs entre les années 2012, 2013 et le premier trimestre 2014, l’ANSM met en exergue plusieurs tendances générales.
Ainsi, si les ventes de COC n’ont baissé que de 5,6 %, beaucoup de femmes semblent avoir changé de pilules. Les ventes de COC de 3ème et 4ème générations ont diminué de 48 % tandis que celles des 1ère et 2ème générations ont progressé de 32 %. Ces changements se manifestent dans toutes les tranches d’âge mais sont particulièrement prononcés chez les jeunes (15-19 ans) pour lesquels on observe une chute de 69 % pour les COC de nouvelles générations, et une hausse de 44 % pour les pilules des 1ère et 2ème générations.
Autre évolution caractéristique, le recours aux autres modes de contraception a progressé de 26 %. Les implants et les dispositifs intra-utérins (DIU) constituent aujourd’hui de vraies alternatives à la pilule. Le DIU au cuivre par exemple, a vu ses ventes augmenter de 45 %. Comme le souligne l’ANSM, cette évolution confirme que les femmes et les prescripteurs privilégient les contraceptifs qui présentent des risques thromboemboliques les plus faibles ».
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