Selon une étude publiée dans le magazine Nature Communications, la qualité de l’alimentation des femmes avant le début de leur grossesse aurait un impact sur les gènes de leurs futurs enfants et donc sur leur santé à long terme.
S’il est déjà prouvé que l’alimentation des mères est primordiale pour la bonne santé des enfants qu’elles portent, cette nouvelle étude démontre qu’une alimentation saine avant même la phase de conception est également déterminante.
Réalisée sur plus de 167 femmes originaires d’une région rurale de la Gambie, les analyses opérées par les chercheurs du London School of Hygiene & Tropical Medicine ont démontré que l’alimentation des futures mères exerçait une influence sur l’expression des gènes chez leurs enfants, notamment à travers le processus de méthylation. Ce processus qui agit pour « éteindre » durablement certains gènes joue alors un rôle déterminant dans la différenciation des cellules et le développement embryonnaire.
L’existence de deux saisons très distinctes dans cette région du monde et la dépendance de la population locale aux aliments produits localement a constitué un cadre idéal pour l’étude des différences alimentaires au moment de la conception. Pour toutes les femmes ayant participé à l’étude, la saison des pluies correspondait à une alimentation bien plus riche en légumes et en vitamines par rapport à une période plus sèche.
Comme l’a précisé Andrew Prentice, coauteur de l’étude, « nos recherches portent à croire que le mécanisme de la méthylation peut être perturbé par des carences nutritives et que cela peut mener à des maladies ».
Cassandre Larousse