La journée mondiale de l’excision a eu lieu hier. L’occasion de rappeler quelques faits choquant sur cette pratique barbare. Selon les estimations de l’OMS, entre 130 et 140 millions de femmes ont subi une forme quelconque de mutilation génitale.
Les mutilations génitales féminines recouvrent un ensemble de pratiques aboutissant à l’ablation partielle ou totale ou à l’altération des organes génitaux féminins externe pour des raisons non médicales.
Dans certains pays ces mutilations sont la tradition. Accrochez bien vos oreilles, 98 % des filles et des femmes de 15 à 49 ans sont excisées en Somalie ; 96 % en Guinée ; 93 % à Djibouti. Même un pays bien plus riche comme l’Egypte n’échappe pas à cette pratique, 91 % des femmes sont concernés.
L’opération est généralement pratiquée sur les petites filles et parfois sur des femmes sur le point de se marier, enceintes de leur premier enfant ou qui viennent de donner naissance. D’après une étude de l’Unicef, dans la moitié des pays étudiés, la majorité des filles excisées le sont avant l’âge de 5 ans.
L’étude s’est déroulée dans vingt-neuf pays. Dans vingt-cinq d’entre eux, les mutilations sont interdites pas la loi. La pratique issue de coutumes sociales, familiales et ethniques persiste. En Gambie par exemple, 54% des filles dont les mères estiment que ça doit s’arrêter ont été excisées, contre 75 % pour celles qui pensent qu’il faut continuer. 3 millions de filles sont exposées à des mutilations génitales chaque année.
« L’excision est une violation fondamentale des droits humains. En l’absence de toute nécessité médicale, elle expose les filles et les femmes à des risques pour leur santé et à des conséquences qui mettent leur vie et leur bien-être en danger. » déclare Sylvie Dossou, la représentante de l’UNICEF en Côte d’Ivoire.
Crédit photo : Schulbausteine