Les Industries Créatives et Culturelles montrent leurs muscles :

168396-justin-bieber-est-trop-muscle-diapo-1Alors que l’exception culturelle a été préservée lors des négociations transatlantiques, la Ministre de la culture, Aurélie Filippetti nous invite à rester vigilants. Avec le contexte budgétaire difficile et la pression constante des industries des nouvelles technologies, la production culturelle française reste menacée… Un rapide rappel de la situation permet de comprendre la dimension stratégique de ces enjeux…

Le Panorama des industries Créatives et Culturelles
Alors que le budget 2014 a été sans surprise marqué par le sceau de la rigueur, les acteurs de la culture s’inquiètent du soutien des pouvoirs publics. L’année dernière, la Ministre Aurélie Filippetti affirmait pourtant au journal Le Monde que la culture représente le « disque dur » du politique, néanmoins, elle n’a pas échappé aux restrictions budgétaires. En réaction, les professionnels ont commandé un panorama économique de leur métiers pour avoir une vision plus exhaustive de leur impact sur notre société. Ainsi, le «cabinet E&Y chiffre pour la première fois, l’activité qu’elles génèrent dans notre pays. D’après ses résultats, elles font travailler plus de 1,2 million de personnes, soit 5 % de l’emploi national, et engendrent plus de 61 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans notre pays ».

Le lobby de la culture résiste à l’envahisseur Américain
Comme bien souvent, les décisions publiques sont en réalité un arbitrage entre les différents points de vue qui s’expriment. C’est justement pour mieux faire entendre leur message que les 9 secteurs se sont regroupés dans la structure FranceCréative, et notamment pour développer leur argumentaire à l’échelle communautaire. Le journaliste Alain Beuve-Méry évoque une bataille « lobby contre lobby » tout en soulignant « le bilan des « GAFA» : Google, Apple, Facebook et autres Amazon, qui optimisent leurs revenus fiscaux et payent un minimum d’impôts dans l’Hexagone paraît bien pauvre ».

La culture, un art de vivre à la française
On comprend qu’avec de pareils arguments, les décideurs politiques français ne restent pas insensibles à leur discours. Mais encore une fois, les enjeux se trament également à l’échelle européenne, et mettre en valeur la spécificité française risque de ne pas être évident. En effet, tous les pays européens ne peuvent pas faire le même constat que celui dressé dans le rapport Gallois «les dépenses culturelles et de loisirs représentaient en 2011, 8,4% de la consommation pour les ménages français et 4% du PIB, positionnant la France en deuxième position des pays du G8, derrière les Etats-Unis ». La France arrivera-t-elle a convaincre de l’intérêt de défendre ce secteur face au professionnalisme du lobby américain ? La réponse n’est pas évidente, surtout lorsqu’on sait que les instances communautaires refusent parfois de transmettre les documents des négociations aux Etats membres…

 

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