À l’époque, elle n’avait que 13 ans. Le cinéaste, lui, en avait 43. En 1977, la jeune Samantha a poursuivi Roman Polanski en justice, l’accusant de viol.
Les faits se seraient déroulés en marge d’une séance de photographie, dans la maison de l’acteur Jack Nicholson, en Californie.
Arrêté au États-Unis, Roman Polanski avait passé 42 jours en prison, avant d’être libéré sous caution, puis de s’enfuir du pays alors que son procès n’était pas terminé.
Aujourd’hui âgée de 49 ans et mère de trois enfants, Samantha Geimer a finalement pris la décision de raconter, pour la première fois, son histoire et sa version de l’affaire. Elle s’apprête à publier un livre, qui paraîtra aux États-Unis à la rentrée sous le titre « The Girl. A Life Lived in the Shadow of Roman Polanski ».
L’ouvrage sortira en France chez Michel Lafon le 3 octobre sous le titre « Moi, Samantha, 13 ans, violée par Roman Polanski », avec en couverture un portrait de Samantha adolescente, photographiée par le cinéaste.
La version américaine du livre comportera d’autres photos de Samantha prises par Polanski à l’époque des faits.
« Le livre n’est pas vraiment à charge contre Polanski », assure l’éditeur français. Samantha « dénonce en revanche l’acharnement médiatique dont elle a été victime ».
À l’époque des faits, le cinéaste franco-polonais avait uniquement plaidé coupable pour « rapports sexuels illégaux ». Rattrapé par l’affaire en 2009, Polanski avait été arrêté en Suisse sur la base d’un mandat international. Il avait finalement été libéré par les autorités suisses.
Samantha Geimer a régulièrement réclamé l’abandon des poursuites devant la justice américaine pour ne pas avoir à revivre inlassablement son calvaire, selon son avocate.