Le conseil de Paris vient d’approuver une augmentation significative du budget alloué à l’entretien et à la restauration des 92 fontaines que compte la capitale.
Il était temps ! Voilà des années que la rédaction de Métropolitaine déplore l’état de délabrement des fontaines parisiennes : privées d’eau, souvent délabrées, parfois piteusement transformées à la hâte en réceptacle pour des fleurs ou cachées derrière des paravents de chantier… Un spectacle difficile à voir, quand on connait le budget alloué à d’autres causes qui enlaidissent souvent Paris.
La visite d’une autre capitale européenne, de Rome à Lisbonne en passant par Vienne était toujours l’occasion d’un triste constat : il semblerait qu’il n’y a qu’à Paris que nous ne sachions pas faire couler l’eau des fontaines.
Grande misère des #fontaines de #Paris : place Salvador Allende 7e arrondissement @ltdla pic.twitter.com/TESCTxZPGO
— Ariane James-Sarazin (@ArianeJamesSara) July 1, 2019
Nos prières ont été entendues : Le Conseil de Paris a voté une importante augmentation du budget consacré à l’entretien et à la restauration des 92 fontaines de la ville. Des restaurations coûteuses, tant pour l’extérieur qui relève parfois de la véritable œuvre d’art, que sous terre avec des systèmes de canalisations parfois complexes.
Pour l’année 2021, le budget consacré au fonctionnement passera de 1,1 à 1,5 million d’euros tandis que celui consacré aux travaux doublera, de 420 000 euros à 1 million d’euros. Plusieurs fontaines particulièrement dégradées sont ciblées : la fontaine Stravinsky au pied du Centre Pompidou, celle des Quatre-Parties-du-Monde, dans le 6e arrondissement, la fontaine du palmier à châtelet, la fontaine des fleuves place de la Concorde… La fontaine Molière, à deux pas de la rue Sainte-Anne dans le Ier arrondissement, où l’eau a été remplacée depuis plusieurs mois par des mottes de terre et quelques géraniums, pourrait enfin retrouver sa fonction première. Enfin, une attention particulière sera dédiée à la fontaine des Innocents, la plus ancienne de la ville.
Prochaine étape, on l’espère : nous débarrasser des horribles « fontaines contemporaines » des champs-Élysées, à mi-chemin entre la tringle de rideau et l’échafaudage. Encore un effort, et qui coutera moins cher celui-ci !